L’assassinat de vingt et un coptes égyptiens confirme ce dont on se doutait déjà, la volonté de l’Etat islamique (EI) d’affirmer sa présence et son influence en Libye. Se réclamant jusqu’alors d’Al-Qaida, certains éléments du mouvement Ansar ach charia semblaient depuis quelques mois se tourner vers Daech. La vidéo, publiée le 15 février par l’organisation terroriste, ne laisse plus de doutes. Reprenant la rhétorique habituelle du mouvement, cette nouvelle action de l’EI poursuit plusieurs objectifs : terroriser tout opposant à son influence ; recruter de nouveaux combattants ; provoquer des réactions en Occident qui puissent être exploitées comme stigmatisant les musulmans ; désigner l’Egypte comme un nouvel ennemi.
S’en prendre à des chrétiens ne tient pas du hasard : la violence à l’égard des minorités chrétiennes en terre d’islam déjà évidente en Irak et en Syrie s’étend. Cette action, multiple dans ses intentions, marque une nouvelle étape dans l’ascension d’un mouvement qui bénéficie de plus en plus de transfuges d’autres groupes djihadistes et qui déborde de plus en plus le « djihadistan » syro-irakien qu’il contrôle.
La Libye se trouve livrée au chaos, d’où deux pôles représentés par deux gouvernements et deux Parlements. A Tripoli, le gouvernement « révolutionnaire », émanation de l’ancien Parlement, le Congrès général national libyen, qui s’est autoprolongé, composé de forces islamistes, notamment les Frères musulmans, soutenues, financées et armées par la Turquie et le Qatar. Aube de la Libye – Fajr Libya – fédère ces forces.
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